Du financement participatif pour un produit IoT?

Dans l’IoT, le « crowdfunding » pousse souvent les entrepreneurs dans le piège du projet scolaire qui devient le naufrage d’un produit 

Une importante proportion des produits débouchant sur le marché aujourd’hui est issue du financement participatif, « crowd funding » en Anglais, tel qu’Indiegogo et Kickstarter. On doit admettre que ces plateformes laissent place à de nouvelles idées, les vérifier, définir l’ultime objectif et les fonctionnalités qui auront du succès auprès des utilisateurs avant de compléter le produit ou même de débuter le développement. 

Après une campagne réussie, une grande majorité des entrepreneurs fait l’erreur suivante : « Concevons ce produit, j’ai un ami ou un beau frère qui bidouille et qui bricole des choses impressionnantes ». 

Cette première décision d’affaires crée souvent le talon d’Achille du produit final. 

Dans le domaine de l’IoT, ce grand ami ou beau-frère se concentrera sur le développement d’un produit minimum viable au lieu de répondre aux questions critiques. Ces réponses sauront faire la différence entre un produit vendable et un projet scolaire.  

Malheureusement, à défaut de répondre à une des questions ci-dessous l’entrepreneur sera contraint à repenser son produit maintes et maintes fois. Voici les questions que les personnes inexpérimentées oublient de se demander: 

• Est-ce que les pièces électroniques sélectionnées sont viables pour la production de masse? 
• Quelle est la disponibilité de ces pièces, maintenant et pour les années à venir? 
• Est-ce que le produit doit répondre à des normes (Bluetooth, CSA, CE, UL ou de tout autres normes de sécurité)? 
• Est-ce que les frais de certification font partie du budget de développement? 
• Est-ce que le budget comprend les bonnes phases (pilote, test, certification et autres)? 
• Le produit est-il conçu pour avoir une bonne durée de vie, compatibilité et maintenabilité? La création d’un produit avec un logiciel qui n’est pas reprogrammable est souvent un chemin droit vers l’enfer. 
• Est-ce qu’une feuille de route existe (roadmap) pour le produit et ses futures fonctionnalités? 
• Est-ce qu’une « patch » sur une « patch » peut devenir une architecture système? 

Si l’entrepreneur oublie de répondre à une de ces questions, il se verra inévitablement confronté au jour de la marmotte. 

Refaire le produit à partir de la base est souvent la seule façon de s’en sortir. Petit conseil : évitez le « gentil beau-frère », car refaire des produits est maintenant mon emploi à temps plein.